Les Thermes ROMAINS par Emeline et Morgane

Les thermes étaient des monuments caractéristiques du mode de vie des Romains. Toutes les villes de l'empire romain, même les plus modestes, possédaient des thermes.

 

1. Les Thermes à Rome.

2. Que d'eau, que d'eau.

3. La décoration.

4. Les femmes et les enfants d'abord.

5. Petit pot entre amis.

6. Le chauffage.

7. Les thermes de Caracalla.

8. Tout se paie...

9. Le vocabulaire.

 

1. Les thermes à Rome

A Rome, la capitale de l'Empire romain, c’était l’empereur qui décidait de la construction des thermes.

Au 1er siècle avant J-C. il existait à Rome près de 70 établissements de bains. Il y en avait eu 856 au IV ème siècle après J—C, pour une population d'environ 1 million d'habitants. Le plus ancien therme mis au jour par les archéologues a été construit par Agrippa, le fidèle conseiller de l’empereur Auguste.

2. Que d'eau, que d'eau.

En dehors du bâtiment lui-même, la construction des thermes impliquait l’installation d’un système complexe d’approvisionnement en eau et d’évacuation des eaux usées.

Les Romains attribuaient à l’eau des pouvoirs de purification et de guérison. Ils faisaient, comme nous, des cures thermales pour retrouver la forme. Ils priaient aussi des divinités des eaux de les guérir en cas de maladie.

3. La décoration.

Les thermes étaient en quelque sorte le reflet de la richesse d’une ville, on apportait donc beaucoup de soin à la construction des bâtiments. Les murs étaient en briques, liées par un mortier (une sorte de ciment) qui assurait la solidité. Les toitures étaient constituées de charpentes en bois recouvertes de tuiles. L’ensemble du bâtiment était entièrement décoré. Les sols recevaient des dalles de marbre ou des mosaïques. Les murs étaient parfois eux aussi ornés de mosaïques, mais ils étaient le plus souvent recouverts de peintures. Des oeuvres d’art de prix, particulièrement des statues, complétaient le décor. Certains bains publics ressemblaient à des véritables musées.

4. Les femmes et les enfants d'abord.

Les thermes étaient ouverts à tous, riches ou esclaves, hommes ou femmes. L’entrée était toutefois payante dans la plupart des établissements, mais à un prix peu élevé.

Les thermes n’étaient pas mixtes : soit l’édifice était divisé en deux parties, soit les hommes et les femmes se rendaient à des horaires différents. D’après les textes retrouvés par les archéologues, les femmes s'y rendaient généralement le matin et les hommes l’après-midi.

5. Petit pot entre amis.

Les thermes étaient non seulement un endroit pour se laver mais encore un lieu de détente, où les Romains se livraient à différents loisirs : faire une sieste dans une des salles de repos, se rendre à la bibliothèque (dans les plus grands établissements), s’installer en plein air dans les jardins somptueux pour faire une partie de dés, ou se promener. Des boutiques, des restaurants, des buvettes bordaient les établissements ainsi que des marchands ambulants qui se promenaient la journée dans les thermes et qui proposaient des friandises.

6. Le chauffage.

La température nécessaire aux bains chauds et tièdes est obtenue par un système de chauffage central. Dans l'hypocauste, pièce en sous-sol située à proximité du caldarium, un foyer entretenu par des esclaves permet de chauffer l'eau contenue dans une cuve en même temps que l’air qui circule librement dans les murs de la pièce (grâce à un système de briques creuses) et sous le sol : celui-ci légèrement surélevé, repose sur des piliers de briquettes. Le tepidarium est un peu plus éloigné de l’hypocauste que le caldarium, ainsi l’air et l’eau peuvent se refroidir pendant qu’ils circulent dans les canalisations.

7. Les thermes de Caracalla.

Les thermes de Caracalla sont étendus sur une superficie de plus de 11 hectares et ils étaient alimentés par un aqueduc spécial, "l'Aqua Marcia". Pas moins de 64 citernes, d’une capacité de 80 000 litres chacune, reliées à un grand réseau de galeries et de tuyauteries souterrain, distribuaient l’eau dans chaque salle de bains de cet ensemble. Ils impressionnent encore aujourd’hui. A l’extérieur, des portiques abritaient des boutiques et toutes sortes de marchands. A l’ intérieur, la décoration des salles était luxueuse, on pouvait y admirer nombre de sculptures ou d’œuvres d’art. Partout, du marbre et des mosaïques...

8. Tout se paie...

Au IVème siècle après J-C, alors que l’Empire romain connaissait de graves difficultés, plus aucun nouvel établissement thermal ne fut construit. Les finances de l’Empire étaient absorbées par l’édification d’ouvrages de défense, pour lutter contre les invasions barbares. Donc, en 537,  les Ostrogoths ont coupé les aqueducs qui approvisionnaient la ville et les thermes en eau. Les aqueducs ont été rétablis mais ils ne pouvaient assurer que l’approvisionnement en eau pour les besoins courants.

9. Le vocabulaire.

Palestre : Lieu public ou partie du gymnase grec où se pratiquait la lutte.

Étuve : Dans un établissement de bain, local clos dont on élève considérablement la température pour provoquer la sueur.

Caldarium : Dans les thermes romains, salle où l’on prenait des bains de vapeur et les bains d’eau chaude.

Tepidarium : Partie des thermes romains qui servait aux bains tièdes.

Frigidarium : Partie des thermes romains où l’on prenait des bains froids.

Apodyterium : Vestiaire, salle où l’on quitte ses vêtements.

Sudatorium : Étuve

Thermae : Thermes, établissement de bains.

Calidus : Chaud.

Frigidus : Froid.

Tepidus : Tiède.